Aux petits qui ramassent, aux petits qui en bavent. Et ils sont nombreux si l’on en croit les chiffres. 87 % des enfants subissent, quotidiennement, des pratiques punitives et coercitives auxquelles les parents ont recours à titre éducatif. C’est donc partout, c’est donc tout le temps, c’est donc chez tout le monde ou presque. C’est l’autre jour encore dans le bus cette dame qui dit de manière très froide à sa fille « si tu touches à ça, je te claque ! », c’est cette cuisse de ce petit garçon pincée, dans cette queue de supermarché pour qu’il se taise. C’est cette gifle que personne n’a vue venir sur la joue de cette adolescente et cette trace qu’a laissée une bague sur sa joue. Bref, j’aimerais vous parler d’éducation positive, mais avant tout cela visiblement, l’urgence est de parler d’éducation non-violente !
Et la France est à la traîne sur ces questions
Mais peut-être plus pour très longtemps, puisque la ministre de la Santé Agnès Buzyn s’est en effet prononcée en faveur du projet de loi proposé par 29 députés le 22 février dernier. Il vise à interdire les « violences éducatives ordinaires », c’est-à-dire la violence physique ( gifles, pincements, fessées, secouer un enfant, lui jeter quelque chose, lui tirer les cheveux, le taper sur les oreilles), rien de tout cela, pour l’heure n’est puni par la loi alors qu’on le sait, c’est prouvé. Ce sont des violences qui laissent des traces physiques, la plupart du temps, et qui nuisent au développement de l’enfant.
Mais il y a aussi les mots dont on peut se servir comme d’une arme contre un enfant. Les fameuses petites phrases assassines qui laissent des traces invisibles. Il y a donc la violence verbale (les moqueries, les propos humiliants, les cris, les injures) et la violence psychologique (menaces, mensonges, chantage, culpabilisation…)
C’est exactement le sujet que traite un magnifique documentaire indépendant qui s’appelle « L’arbre de l’enfance »,
On y suit Juliette à 10 ans, puis quelques années plus tard. Et c’est justement ce qui est intéressant dans ce documentaire. La réalisatrice Anne Barth a suivi pendant 7 ans cette jeune fille, qui comprend l’impact de l’éducation qu’elle reçoit. On y entend des parents qui réalisent qu’ils ont rejoué quelque chose de leur propre enfance qui n’était pas réglée avec leurs enfants. On y entend des ados qui témoignent d’une autre façon de grandir dans un milieu bienveillant et encourageant.
« L’arbre de l’enfance » interroge donc l’impact de l’éducation reçue
Cela fait plusieurs mois que le film est projeté partout en France. Il sera projeté Le 16 Mars à Roanne, le 18 à St Arnoult en Yvelines, le 19 à Montauban ainsi qu’à Aix-les bains, le 20 Mars à Chambéry, le 21 Mars à St-Julien-en-Genevois, le 23 Mars à Tullins, le 5 Avril à Bazas, le 7 Avril à Bordeaux, le 8 Avril à Versailles, le 12 Avril à Auray dans le Morbihan, le 15 Avril à Rennes. Bref, vous l’avez compris, il y a forcément une séance près de chez vous. Pour le savoir : un seul site, www.larbredelenfance.com